Voici donc la première chronique de ce blog. Je dois avouer que je lis beaucoup moins en numérique qu’en papier, la faute à quelques difficultés de concentration sur support dématérialisé mais, comme l’auteur de cette novella ne m’est pas inconnu, ma curiosité en a été piquée (en plus, à 1,49 euros l’ebook, on ne peut pas dire que se soit cher, un bon point pour Voy'[el], la maison d’édition).

Petit rappel sur le quatrième de couverture :

Après un accident causé par un fouisseur devenu fou, Linh se réveille amputé du bras droit dans la ville minière de Caver Den. Afin de rembourser sa prothèse, il va devoir remonter les traces du fouisseur et comprendre les raisons de sa démence.

Clair, net, précis. Succinct. Un tantinet trompeur aussi car si Linh doit bel et bien retrouver le fouisseur pour rembourser sa dette, comprendre les raisons de sa démence ne fait pas vraiment partie de la demande initiale… et cela va le mener à quelques « complications », bien entendu.

Mais au fait, qu’est ce qu’un fouisseur au juste ? Eh bien, c’est un animal qui ressemble à une énorme taupe et, sans dévoiler trop d’informations, il se trouve que Linh a quelques affinités et capacités particulières envers les non humains, ce qui tombe bien (ou pas, vu le nid de guêpes dans lequel il atterrit à cause de ça)… le reste, il vous faudra lire pour savoir !

Mon avis (qui n’engage que moi bien sûr) :

Avec cet écrit, Xavier Portebois nous propose un mélange de cyberpunk et de polar, efficace, sans fioritures et qui se lit vite… je peux dire j’ai globalement passé un moment de lecture agréable même si je trouve que l’histoire reste un peu trop  superficielle. On ne connait pas grand chose de l’univers imaginé par X. Portebois, ainsi que de Linh (rien sur son passé, rien sur ses motivations – hormis celle de rejoindre la navette pour mettre les voiles de cette planète sur laquelle il se trouve – et sa caractérisation reste assez peu développée à mon goût… tout juste nous savons qu’il n’est pas versé en psychologie humaine). Il va de soi qu’il s’agit ici d’un format novella et non roman mais je suis tout de même restée sur ma faim sur ces points. En vérité, je trouve que cet écrit serait parfait comme étant le premier d’une série, ainsi, on en apprendrait ainsi plus sur le/les monde(s), et Linh au fur et à mesure des aventures de ce dernier. En one shot, c’est un peu juste pour moi, même pour un format intermédiaire. Surtout qu’il y a de bonnes idées (voir dernière partie de la chronique) sur lesquelles j’aurais aimé en apprendre davantage.

Par ailleurs, un autre point important à noter si vous décidez de vous lancer dans la découverte : il y a relents de pulp çà et là dans cette histoire, particulièrement pour un personnage qui peut sembler caricatural dans ses motivations et attitudes. Pour ma part, je n’aurais pas été contre un petit pulp 100% assumé, mâtiné d’une tonne de second degré, car je pense que cela aurait très bien fonctionné avec la trame de Caver Den, mais je doute que le genre américain fasse partie de la ligne éditoriale de Voy'[el]. Bref, ce clin d’œil est bon à savoir pour apprécier la lecture à sa juste valeur.

Enfin, terminons sur des notes 100% positives, je vous recommande la lecture de Caver Den si/pour :

  • L’idée du personnage animalier (bonne, comme l’est celle de la dualité complémentaire brain-linker/boitier…)
  • Le côté réaliste des mines (j’en ai apprécié les descriptions).
  • Si vous aimez les familiers qui en jettent (non je ne vous dirais pas, mais ça vaut de détour).
  • Si vous avez besoin ou envie d’une lecture rapide, au style efficace.
Caver
Disponible ici (boutique des éditions Voy'[el])

e.l.n.z – E. Vauxhey